dimanche 1 août 2010
Haïti, mère solitude
Ayiti,
Mère-solitude
« Soudain, un petit homme moustachu, coiffé d’un chapeau de paille et portant une culotte de plage bariolée, se tourne vers l’Oncle Gabriel. ‘Quel beau pays, dit-il, mais comme vous êtes pauvre ! Malgré tout vous donnez une impression d’enjouement et même de joie. Peut-on vous demander votre secret ?’ Instantanément, le sourire disparaît des lèvres de l’Oncle Gabriel. (…) et je l’entends grincer : ‘S’il vous plait, monsieur le touriste (humanitaire), ne touchez pas à notre joie. Nous côtoyons la mort quotidiennement et pourtant nous vivons dans un état inexplicable de joie; peut-être parce que nous gardons une secrète espérance au fonds de notre cœur. L’espérance est une herbe folle. Elle est indéracinable, tenace, violente. Ne touchez pas à notre joie et ne vous posez pas de questions sur ses causes, elles sont insaisissables…Monsieur le touriste (humanitaire), il y a un instant, j’étais jovial, accueillant, hospitalier, mais voila maintenant que la mélancolie et bientôt la colère vont monter en moi. »
Ayiti,
Mère-solitude
(d'après E.Ollivier)
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