lundi 7 février 2011

Tyranosaurus populis




Aujourd'hui, à Port au Prince.

Aujourd'hui, le président Préval devait finir son 2ème mandat, en accord avec la Constitution et son avocat, et partir se reposer à Miami, en ligne avec une longue histoire et tradition régionale.
Aujourd'hui, l'avocat d'Aristide est venu en avion de ligne, depuis Miami, histoire de récupérer son passeport diplomatique délivré en accord avec la Constitution, en désaccord avec la notice d'Interpol, la justice et le bon sens, en symbiose avec, là aussi, une très ancienne tradition régionale.
Aujourd'hui Baby Doc Duvallier a repris du baba au rhum.
2 fois.

....soupirs....

Aristide bientôt de retour, inévitablement.
Baby Doc qui pavanne dans les restaurants de Petionville.

(Remarques, ca ferait une bonne idée de "Ultimate fighter", façon lucha libre du Mexique, entre ces deux Tyranosaurus populis.
Preval en arbitre. Et le candidat malheureux, éjecté, Jude Celestin, en coupeurs d'orange. Manigat, la candidate, qui fait passer les pancartes affichant les rounds, en bikini de..sous la musique de Sweet Mickey l'autre candidat du 2eme...STOP.
)

Et à peine 200 manifestants aujourd'hui, quelques pneus et caillasses balancées. Cela suffit pour que la moitié des ONG demandent à leur staff de regagner leurs bases/villas retranchées, dans un repli préventif ridicule...

On nous aurait, moqueurs, évoqué cette farce improbable il y a encore un mois que...
Non décidément, le réalisme magique et biscornu, ce n'est pas que pour les pays plus au Sud.

Les vieux exilés, eux, ne seront qu'à moitié surpris...

« Disons seulement, qu’en dépit du départ des Duvalier, les politiques mises en ouvre depuis 1986, à de rares exceptions près, ressemblent à s’y méprendre à celles inaugurées par François Duvalier et conduites par son fils Jean-Claude sous la houlette de conseillers variés. Le pathétisme de cette situation vient du fait que, malgré le précipice que frôle le pays, nos compatriotes n’arrivent pas à discuter sincèrement autour d’une table et ne paraissent pas décidés à trouver un terrain d’entente minimum. Nous espérions tourner la page des Duvalier et de leurs méthodes de gouvernement, nous sommes obligés de constater aujourd’hui que rien n’a véritablement changé. »

Jean Metellus

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